Que la paix soit !

Centenaire de l’armistice internationale (1918-2018) : que la paix soit !

Mot du curé-doyen (11 novembre 2018)

Chers amis,

après les atrocités ravageuses de la Grande Guerre (1914-1918), on avait tellement espéré l’avènement d’époques on ne peut plus humaines faites de paix libératrice et durable. Hélas ! On est de nouveau passé par le chemin infernal de grandes destructions : la shoah, la crise du Proche-Orient, de nombreux génocides, la propagande extrémiste, le terrorisme aveugle, la guerre en Syrie, la violence des désespérés … Comment dès lors comprendre cette fascination de l’homme à entrer dans le mal ? Quelle boussole faut-il pour que le monde tourne juste ?

Comme à l’accoutumée, ce 11 novembre, nous allons nous recueillir aux monuments aux morts ; des concerts, des expositions et conférences sont organisés partout en Europe. Le dimanche 18 novembre par exemple, à 16h au foyer de charité à Spa-Nivezé, notre Évêque animera, comme historien et philosophe, la conférence intitulée : « La guerre 14-18 et l’engagement du diocèse de Liège ». Ce devoir de mémoire a un double objectif : nous rappeler combien la vie est précieuse mais aussi raviver notre espérance de lendemains enchanteurs !

La paix est le premier don que le Ressuscité fait aux croyants (Jean 20, 19). C’est la condition sine qua non de notre liberté et la clé de la guérison intérieure. Elle relève de la responsabilité universelle de tous les hommes et passe par mille petits actes de la vie quotidienne : comme sourire à quelqu’un ou encore le saluer. Plus qu’une simple salutation, le pax vobis (latin), le Friede sei mit dir (allemand) le peace be with you (anglais), le paye seuch avou vos (wallon), le salam alei kum (arabe), le boboto (lingala) ne sont pas des formules de circonstance ou une diversion. C’est plutôt un souhait senti, une prière qui invoque la tranquillité, un état d’esprit serein généralement assorti de sentiments positifs. Et sociologiquement, c’est l’absence de conflits, de réactions agressives et de désir de puissance entre les hommes.

colombe rameauA la journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2005, Jean-Paul II estimait qu’il n’y a rien de plus fragile que cette paix qui est, au demeurant, le résultat d’une longue et exigeante bataille. Cette bataille requiert absolument l’éducation, l’engagement, la vigilance de tous. Éduquer particulièrement nos jeunes à l’art du compromis, à l’accueil des différences et à la tolérance ; à la bienveillance altruiste et au pardon ; à la responsabilité de l’autre.

J’encourage ainsi et soutiens ceux qui, parmi vous, ont foi en l’homme et à son avenir. Vous tous qui optez pour la paix dans votre famille, dans vos lieux de vie, vous n’êtes pas loin du Royaume de Dieu, la paix est le choix le plus sage qui soit.

Vital Nlandu, votre curé-doyen

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