Le huitième pèlerinage à Banneux de l’Unité pastorale du « Grand Malmedy », le samedi 26 septembre :… une manière « douce » de renouer avec nos racines de foi …

Pour la huitième année consécutive, avec les paroisses de notre unité pastorale Saint-François-au-pied-des-Fagnes (Bellevaux,Ligneuville, Malmedy, et Xhoffraix), nous vivrons le pèlerinage à Banneux. Cette année, il aura lieu le samedi 26 septembre. Les paroissiens appartenant à d’autres unités pastorales (celle de Waimes, mais aussi celles du doyenné de l’Ardenne, par exemple…) sont les bienvenus.

Je suis frappé du nombre de pèlerinages mariaux qui se vivent en cette période de l’année. Au moment où j’écris ces quelques mots, le jour de la fête de l’Assomption, nous sommes à quelques heures du départ de notre diocèse pour son pèlerinage annuel à Lourdes. Ce matin même, comme chaque année, un groupe de pèlerins de la région d’Amblève à rejoint la chapelle des malades, en faisant d’abord halte à l’église des Capucins pour l’eucharistie.

Samedi prochain, en la fête de la Vierge Marie, Reine, c’est de tous les villages et hameaux situés aux abords des Fagnes que des groupes se formeront pour rejoindre la chapelle Fischbach… Se sont plus particulièrement annoncés, 200 à 250 pèlerins venant du village de Sart et de ses environs. L’initiative s’inscrivant dans l’esprit des Vieux métiers, il importe d’y voir au-delà de ce qui pourrait apparaître comme une nostalgie du « bon vieux temps » : le souci de renouer avec les racines pour aller de l’avant… Nos r’prindans rècène…

Un pèlerinage marial n’est-il pas une manière « douce » de renouer avec nos racines de foi ?… J’aime ici rappeler la démarche par laquelle l’abbé Roger Putters, à l’époque vicaire de Malmedy, clôturait toutes les retraites préparatoires à la Profession de foi :… il conduisait les enfants à la chapelle N-D des Malades, ce lieu marial si cher aux habitants de la Wallonie malmédienne, et aussi à nombre de nos amis germanophones, comme le prouve le pèlerinage venant d’Amblève, que je viens de citer… L’abbé Putters me disait : « Nombre de ces jeunes vont peut-être et même probablement prendre distance de l’Eglise… Les reverra-t-on avant longtemps ?… Je suis en tout cas sûr d’une chose : c’est souvent par Marie qu’ils retrouveront le chemin de la maison, car Marie ne fait pas peur !… »

Oui, on peut avoir peur ou avoir pris distance quant à l’Eglise et à la foi, pour mille et une raisons que je ne vais pas énumérer : ces raisons vous les connaissez aussi bien que moi !… Mais une chose est certaine, si nous sommes en mal avec le ciel, avec des orientations d’Eglise, avec des liturgies, avec des curés, etc… : Marie, elle, parce qu’elle est une mère, ne fait pas peur… Parce qu’elle est une mère, elle se situe au-delà des idées… à plus forte raison au-delà des règlements de compte…

Un pèlerinage auprès de Marie…  Assurément je le vois comme une manière « douce » de renouer avec les racines de foi… Une image me revient : lorsqu’à Banneux la Vierge conduit Mariette à la source, qui symbolise le Christ, elle attire l’enfant en marchant à reculons… comme pour ne pas l’effaroucher… N’en fera-t-elle pas de la sorte avec nous qui nous apprêtons à la rejoindre dans l’un ou lieu de pèlerinage ?

H.Bastin, curé-doyen

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