‘Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ (Mt 25,40)

Au jour de la fête de l’Ascension, le Père Norbert Maréchal a continué de nous introduire dans la grâce de l’Année de la Miséricorde.

Il a présenté le panneau reprenant les œuvres de miséricorde, qui restera exposé dans le transept de droite de la cathédrale.

Nous donnons aujourd’hui la première partie de la présentation. La deuxième sera donnée la semaine prochaine.

Votre curé Henri Bastin

Il y a quelques temps, nous avons fêté l’Ascension de Jésus, où Jésus a donné mission à ses disciples d’être ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre : autrement dit, il ‘passe le relais’ : à nous à continuer sa mission, assurés de l’assistance du St Esprit. De temps en temps, il nous faut quelqu’un pour nous rappeler : ‘Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?’, pour nous ramener au concret ! Car la Mission même de Jésus n’était pas qu’en paroles, mais était toujours accompagnée de gestes d’attention, de compassion, de guérison tant physique que morale et spirituelle : Jésus ne pouvait être indifférent devant une souffrance, quelle qu’elle soit.

Cette attitude, Jésus la manifeste envers chacun de nous. Lui qui est allé jusqu’au don total de lui-même continue à nous porter, chacun, dans le même amour ! Mais l’avons-nous déjà expérimenté ? C’est, en tout cas, une grâce à demander. Laissons-nous aimer par Lui, pour pouvoir mieux aimer nos frères et sœurs humains.

Lorsque nous laissons résonner la Parole de Dieu en nous, lorsque nous prions, nous nous laissons saisir par cet amour de Dieu, mais c’est aussi pour être ‘envoyés’ vers notre ‘prochain’. Chaque Eucharistie nous ‘replonge’ dans cette miséricorde de Dieu pour nous (elle nous ‘ressource’), mais c’est aussi pour nous envoyer vivre de cet amour auprès de nos frères. Ainsi donc, nous sommes, à notre tour, invités à vivre les « Œuvres de Miséricorde » que Jésus lui-même a vécues. Voici ce que pourrait nous dire Jésus :

« Depuis que je suis monté au ciel, je n’ai plus de mains pour travailler la terre, plus de pieds pour courir sur les chemins, plus de bras pour étreindre les enfants…. Eh bien, j’ai besoin de toi !

Par tes mains, je veux toucher mes frères ; Par tes yeux, je veux plonger mon regard dans leur âme ; par tes pieds ; je veux marcher et contempler le ciel de mon Père ; par tes jambes, je veux courir après la brebis perdue ; par ton cœur, je veux aimer !

Par tes paroles, je veux éclairer les esprits égarés ; par tes bras, je veux redonner force à ceux qui sont tombés ; par ton affection, je veux panser ceux qui sont blessés ; par ta présence, je veux réconforter les esseulés ; par tes prières, je veux libérer les esprits et les cœurs troublés. – Qu’en dis-tu ?

Oui, dit Jésus, dans ton école, à ton travail, sur ta rue, bien des gens ne verront jamais d’autre visage de moi que le tien ; ne liront jamais un autre Evangile que ta vie. Cette tâche, toi seul peux l’accomplir !

Cet enfant, ce conjoint, ce voisin…, c’est à toi que je le confie. Si tu ne t’en occupes pas, personne ne le fera à ta place, et il y aura éternellement un grand trou dans ma Création. – Dis-moi, est-ce que je peux compter sur toi ? »

Père Norbert Maréchal