Les « Œuvres de MISERICORDE »

 Au jour de la fête de l’Ascension, le Père Norbert Maréchal a continué de nous introduire dans la grâce de l’Année de la Miséricorde. Il a présenté le panneau reprenant les œuvres de miséricorde, qui restera exposé dans le transept de droite de la cathédrale.Voici la suite de la présentation de la semaine dernière.

Votre curé Henri Bastin

Pour cette Année jubilaire de la Miséricorde, le pape François propose à chacun des actions concrètes, inspirées déjà du Premier Testament, mais surtout des paroles et des attitudes personnelles du Christ. ‘C’est une façon de réveiller notre conscience souvent endormie, dit le Pape, face au drame de la pauvreté et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Evangile’.

Les premières ‘Œuvres de Miséricorde’ sont dites ‘corporelles’, et reprennent les indications de la parabole du Jugement en Matthieu 25, 31-45 : Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts. Pour ceux qui vivent ces gestes, Jésus a ajouté, dans cet Evangile : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !’. Jésus s’identifie à tous ceux qui souffrent. Et si nous nous disons chrétiens, nous ne pouvons pas non plus passer à côté d’eux. Ce sont des gestes pour répondre à des besoins vitaux concrets. Et ces besoins élémentaires sont toujours présents, surtout dans les grandes villes. Les CPAS, les assistants sociaux, les vestiaires et banques alimentaires… ne résolvent pas toutes les détresses. De plus, que valent ces aides s’il y manque une « âme » ?

C’est pourquoi, le Pape propose aussi des « Œuvres de Miséricorde », dites ‘spirituelles’ : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Ces gestes concrets et ordinaires touchent tous les domaines de notre vie amicale, familiale, professionnelle ou ecclésiale. Et cela rejoint bien la préoccupation majeure de Jésus sur la qualité de nos relations. Lui-même, dans toutes ses rencontres, avait un regard qui élève, une parole qui ‘sauve’, qui fait du bien, donne vie, sens et espérance, une parole qui nous réconcilie avec nous-mêmes, avec Dieu, avec nos frères et sœurs, qui nous incite au pardon à l’infini, jusqu’à son ennemi. Aujourd’hui, malgré Internet et le GSM toujours branché, que de détresses, de solitudes, de recherche désespérée de sens, d’angoisses et de peurs : beaucoup n’ont plus de perspectives et notre société ne répond pas nécessairement à nos attentes profondes. Alors, serons-nous présents pour apporter un peu de ‘lumière’, de paix et d’espérance à ceux qui sont près de nous, pour ‘humaniser’ notre société ?

Et le Pape de nous rappeler les paroles de St Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour »

Père Norbert Maréchal

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