au début de ce nouveau millénaire (Jean-Paul II)…
Ce mercredi 20 juillet, la revue Magnificat offrait à la méditation de ses lecteurs un texte de Enzo Bianchi, grand promoteur de la lectio divina. Sans aucun doute ai-je plus d’une fois fait appel à ces lignes, en tout ou en partie, lorsque j’ai initié nos communautés à la démarche de lectio divina. Elles ont en effet été pour moi déterminantes quant à l’option prise en ce sens dans notre Unité pastorale.
J’ai plaisir à les reprendre dans cette chronique, car, retombant sur elles, je les ai reçues plus que jamais comme une confirmation de l’orientation prise chez nous.
Si on pouvait afficher ce texte en chacun de nos lieux de culte !…
Votre curé Henri Bastin
L’avenir de l’Eglise devra être marqué par la pratique de plus en plus répandue de la lecture de la Bible. Si le second millénaire a connu une sorte de mise en quarantaine de l’Ecriture, les prochaines décennies de ce nouveau millénaire continueront à être animées par l’impulsion dynamique de la constitution « Dei Verbum » (constitution dogmatique du deuxième concile du Vatican sur la révélation). C’est ce que requièrent la nouvelle situation de diaspora (dispersion et minorisation) des chrétiens, leur confrontation avec les autres religions, ainsi que le besoin de donner une forme toujours plus méditative et réceptive à la prière.
En accordant une place accrue à la parole de Dieu dans la vie de chaque chrétien comme dans la vie de nos communautés, on va à l’essentiel : on permet à la « sequela sancti evangelii (suite de l’Evangile en tant que suite du Christ) de façonner toujours mieux l’existence des croyants. Ainsi, dans le monde et dans l’histoire, parmi les humains, la vie des chrétiens deviendra une exégèse vivante de l’Ecriture, de la Parole faite chair.
C’est bien cela que Jean-Paul II, animé d’un regard prophétique, nous invitait à faire lorsqu’il écrivait : « Nous nourrir de la Parole, pour que nous soyons des ‘serviteurs de la Parole’ dans notre mission d’évangélisation, c’est assurément une priorité pour l’Eglise au début de ce nouveau millénaire. »