Samedi dernier (27 août) s’est vécu dans une belle harmonie entre tous, plus particulièrement en lien avec l’association des Vieux métiers de Sart, le pèlerinage annuel à la chapelle Fischbach. Je vous livre l’homélie de la messe (Lectures : Ac 1, 12-14, Jn 2, 1-11) qui pourra nous aider à la préparation de notre pèlerinage d’unité pastorale à Banneux, le samedi 17 septembre.
Frères et sœurs,
La noce va tourner court, faute de vin… Et c’est Marie qui intervient auprès de son fils : « Ils n’ont pas de vin. »…
Frères et sœurs, une noce, c’est par excellence une image de bonheur… C’est l’image de ce que l’humanité porte comme plus grand désir. Qui parmi nous ne désire le bonheur ? Quel homme ne désire le bonheur ?… « Qui nous fera voir le bonheur ? » dit le psaume (4, 7).
Mais tant de situations sont là qui font obstacle à ce bonheur !… Des situations du monde et des situations de nos vies, de nos familles…
Je voudrais aujourd’hui que, quel que soit votre niveau de foi -… ou de non foi -, vous osiez dans une prière toute simple, le temps d’un instant peut-être, présenter à Marie le point le plus éprouvant de votre vie…
Qu’est-ce qui me fait le plus mal ? Qu’est-ce qui me fait le plus souffrir, depuis longtemps peut-être ?… C’est peut-être un péché, c’est peut-être un échec, c’est peut-être une trahison, c’est peut-être une rupture, c’est peut-être une réconciliation apparemment impossible, c’est peut-être la situation de tel ou tel enfant… Me revient – j’étais à Lourdes, la semaine dernière – la confidence que me faisait un homme âgé : « Cela fait des dizaines d’années que je n’ai plus revu mes deux fils… Je suis venu déposer cela devant la Vierge… »
Frères et sœurs, je vous invite à cette même démarche… Rassemblés ici avec les « Vieux métiers » de Sart, je dirais que le plus ancien métier de Marie c’est bien celui de recueillir dans sa corbeille, dans son « tchena », dans son « cabas », toutes nos pauvretés, toutes nos souffrances, pour les porter à Jésus…
Vous savez, quand pour moi la vie ou la charge devient lourde, sans doute suis-je amené à me tourner vers Jésus : oui, sûrement et sans arrêt !… Mais tout autant je reviens à Marie, la Mère qui sait, la Mère qui, comme toute maman, devine jusqu’où va la souffrance… Chaque fois Marie donne douceur à ma démarche…
Marie, ainsi qu’elle est représentée par une image touchante qu’affectionne beaucoup le pape François, est celle qui, si nous recourons à elle, peut défaire les nœuds… Marie qui défait les nœuds…
« Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et demandé votre intercession, ait été abandonné. »…
Votre Curé Henri Bastin