2 septembre 2018 : une page se tourne (6) – Encore des mercis !

Encore des discours que nous attendions :
merci à tous ceux qui nous les ont transmis,
cela fera plaisir à bien des personnes de pouvoir les (re)lire !

Marie, au nom du Foyer de Charité de Spa-Nivezé

Comme le disait Marthe Robin, fondatrice des Foyers de Charité : Notre foi doit être simple et claire, pieuse et intelligente. Il faut étudier, réfléchir.

Au Foyer de Charité de Spa-Nivezé, dont il a eu la charge pendant 12 ans, nous avons pu percevoir que c’est bien une des caractéristiques du père Henri Bastin que d’avoir toujours creuser la Parole de Dieu, au service d’une clarté, intelligence et simplicité de la foi.

Bien au-delà du Foyer de Charité, dans un travail incessant, il a toujours cherché à approfondir et goûter la Parole de Dieu pour la transmettre avec compétence et joie à tous ceux dont il a eu la charge dans son ministère jusqu’à présent.

Son langage simple et incarné rejoint chacun avec son humour qui le caractérise.

Avec reconnaissance, toute la communauté du Foyer de Charité vous souhaite d’avoir bon dans la nouvelle étape qui s’ouvre maintenant pour vous.

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Jean-Pierre Koch, au nom de l’Unité pastorale de Malmedy

Cher monsieur le doyen, cher Henri,

Je pourrais même dire, cher frère Henri, puisque nous sommes tous sœurs et frères en Jésus-Christ, n’est-ce pas ?!

Il m’a été demandé de parler au nom du (ou de la) CUP, Conseil d’Unité pastorale.

Je ne sais pas si je suis le mieux placé pour en parler puisque l’équipe de Bellevaux est arrivée il y a cinq ans, soit en août 2013. Nous n’en connaissions même pas l’existence avant !

Et nous y sommes arrivés « en fanfare », pourrais-je dire, puisque, dès le premier jour de réunion, nous sommes parvenus, si vous me permettez l’expression, à « mettre le souk ». On y discutait des heures des messes dominicales ! Grand sujet s’il en est !

Je retiendrai, pour ma part, de ces réunions de la CUP le point suivant : la volonté inflexible de ta part, Henri, de préparer l’avenir. Il suffit de voir aujourd’hui nos églises peuplées de têtes grises, voire blanches, pour se dire que nous sommes de plus en plus ce « petit troupeau » dont parle Luc au chapitre 12, 32. Or, dans ce même verset, il est dit à ce petit troupeau de « ne pas craindre car le Père a trouvé bon de donner le Royaume ». Peut-être n’en verrons-nous pas la couleur ou n’aurons-nous pas la chance d’en humer le parfum. Mais nous y aurons retourné la terre, nous l’aurons amendée et nous y aurons semé les graines. Je dis « nous » parce que c’est une mission collégiale à laquelle nous sommes toutes et tous appelés quotidiennement en marchant pas à pas chaque jour à la suite du Christ.

Préparer l’avenir donc. Tu as aussi permis à chacune et chacun d’exprimer ce qui lui tenait à cœur.

Tu as écouté attentivement et tu t’en es nourri pour la suite. Et Dieu sait « s’il y a plusieurs demeures dans la maison du Père » comme le dit Jean.

Alors, pour ces moments d’écoute, de convivialité et de partage, je voudrais dire merci et te souhaiter, Henri, un avenir souriant, car « le meilleur est encore à venir ».

Jean-Pierre Koch

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L’abbé André Lieutenant, au nom des confrères prêtres

Henri,

Je me disais bien que l’une ou l’autre personne serait invitée à prendre la parole, à l’occasion du départ à la retraite, non anticipée, de notre ami Henri. Sans en avoir l’air, j’avais laissé entendre que je prendrais volontiers la parole pour risquer quelques mots, les moins maladroits possible. Quand Henri l’a appris, j’imagine qu’un léger frisson lui a parcouru l’échine… frisson de plaisir… frisson d’inquiétude… voir frisson d’angoisse… En attendant, en toute confiance, je pense, il a accepté que je prenne la parole.

Voici donc. Souvent, à la fin des funérailles que je célèbre, des personnes viennent me trouver et me disent : « Tu as entendu ?… C’est encore un saint qu’on a enterré aujourd’hui… » Et c’est vrai, quand les gens prennent la parole, en règle générale, c’est pour dire du bien de leurs défunts. Comme par miracle, toutes les petitesses sont gommées. Eh bien, croyez-moi, j’en suis convaincu, ce n’est pas de l’hypocrisie. Nous posons sur nos défunts le regard même du Bon Dieu… un regard plein de bonté et de tendresse qui ne retient que le beau, le bon et le grand.

Aujourd’hui, c’est ce regard plein de tendresse et de bonté que j’ai envie de poser sur Henri. Ne pensez pas que je veuille l’enterrer vite fait bien fait. Que du contraire. Je lui souhaite longue vie. Il a encore énormément à donner et à partager lors de retraites qu’il animera dans le futur, lors des longs moments d’écoute qu’il offre aux personnes qui ont besoin de se confier et de vivre une paternité spirituelle, lors des lectio divina qui permettent à toutes et à tous de se nourrir de la Parole. Vous savez combien il excelle dans l’art de la parole et de l’écoute.

Ça fait 34 ans que je connais Henri… voire même un peu plus. Quand j’étais au séminaire, il est venu animer une retraite d’une semaine pour les théologiens des diocèses de Namur et de Liège. Je pense qu’il s’en souvient… certains d’entre nous l’ont fait suer, hein… mais pas moi… j’étais encore sage et docile, à l’époque.

Quand je suis arrivé à Malmedy, il était chapelain à Burnenville. Très vite il m’a initié à l’art de savourer un bon grand verre de whisky, sorti en droite ligne d’une bouteille qu’une dame venait juste de lui offrir… disait-il. Eh oui, il en a du succès avec les dames pieuses de notre région et d’ailleurs, notre Henri.

Comme curé et comme doyen, il a toujours attaché une grande importance à la convivialité entre confrères, au-delà de nos différences, humaines, théologiques, pastorales… comme le faisait si bien, avant lui, mon premier doyen, mon ami Alex. C’était toujours avec plaisir que je me rendais aux réunions à Nivezé et à Malmedy. Je pense pouvoir dire que nous avons cultivé une franche amitié avec Henri. Je disais même à ceux qui s’en étonnaient que je pourrais partir en vacances pendant quinze jours avec lui, sans le moindre problème. Mais je laisse ce plaisir à Jacques, son ami fidèle de toujours, qui le soigne aux petits oignons, comme personne.

Il m’a aussi laissé entendre que, dans notre vie très active, il est important de prendre le temps de s’arrêter, pour lire, réfléchir, méditer, prier… comme il l’a toujours fait lui-même. Avec moi, ce n’était pas gagné et c’est toujours pas gagné… mais ne désespère pas, Henri, c’est quand même inscrit quelque part dans un coin de ma tête.

Comme le temps m’est compté, je vais en finir. Je ne te dirai pas « arveye » Henri, « arveye » Henri, « arveye » Henri… Parce que, bien que tu sois Waimerais et que tu habites chez les Turcs, tu le sais… Chaque année, au soir du carnaval, les Malmédiens disent : « Arveye Haguette, arveye Haguette, arveye Haguette… » Mais toutes les années, elle revient quand même…

Alors, Henri, je te dis simplement « Bonne route ». Prends bien soin de toi, continue à réjouir le cœur de celles et ceux que tu rencontreras en leur partageant ta passion de la Parole et de la convivialité et ton amour pour le Bon Dieu comme tu aimes l’appeler.

À tantôt, Henri !

Abbé André Lieutenant

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