Chers amis, Jésus ressuscité nous convie de participer à son œuvre de salut : engendrer tous les humains et sans discrimination, à la vie de Dieu, leur révéler Dieu comme Père, Fils et Esprit.
La mission est un envoi ainsi que l’indique Jésus lui-même dans les deux derniers versets de l’Evangile de Saint Mathieu : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d’eux mes disciples : baptisez-les au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et sachez-le : je vais être avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 19-20).
« Allez donc » signifie qu’il faut sortir de son cocon et se diriger vers l’autre, jusqu’à la périphérie; se décentrer pour se focaliser sur l’autre. L’objectif est de les gagner tous au Christ.
Pour Mathieu, la méthode la plus efficace pour la mission, c’est que les disciples convaincus et transfigurés par l’enseignement partagent leur expérience avec les autres, qu’ils fassent d’autres disciples. Et surtout, qu’ils n’aient crainte de rien tant que le ressuscité reste l’Emmanuel, « Dieu-avec-nous » (Mt 1, 23). Sa présence spirituelle inaugurée par sa résurrection leur est assurée, elle durera jusqu’à l’accomplissement des temps.
Ceci dit, il reste à préciser ce qu’est la mission aujourd’hui. Ce n’est pas du prosélytisme, recruter les adeptes de manière drastique ou imposer aux gens de croire, mais c’est plutôt leur proposer humblement la rencontre avec le ressuscité, devenir le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles, la bible que le public lit encore. Il est ainsi urgent de témoigner de ce qu’on aurait compris, vu, entendu, touché, senti, vécu de l’amour du Christ.
Dans la joie et la passion de transmettre le feu de l’Evangile – « Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé » (Lc 12, 49) –, il y en a qui, après un discernement vocationnel, sont partis, même au loin !
En vertu de la communion d’Eglises locales, il est de notre devoir de les soutenir et, de manière générale, de promotionner l’œuvre de la mission. C’est le sens de la prière et de la collecte de ce week-end de la Mission universelle. C’est un geste de solidarité sans frontières et un partage d’espérance.
Quant au reste, sachez que donner, c’est semer. On n’est riche que de ce que l’on donne ! Mais également, la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7). En effet, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir : comme je voudrais, mon Dieu, être un pain de vie pour la joie des autres !
Abbé Vital Nlandu, votre curé-doyen