En avant pour l’Avent !

Curieux mystère du temps :
en avant pour l’Avent !

Mot du curé-doyen (01 – 02 décembre 2018)

Curieux mystère du temps qui, comme la lime, frotte, use sans bruit ; le temps qui bâtit la forteresse pour la démolir un jour ! Courir ainsi après ce temps qui va inexorablement à l’infini et ne s’arrête jamais, n’est-ce pas peine perdue ? Car le temps fuit sans retour : comme une rivière, on ne saurait toucher deux fois la même eau puisque le flux qui a passé ne repassera jamais à nouveau.

Michel Fugain n’a-t-il pas eu raison de chanter : « Je n’aurai pas le temps, pas le temps. Même en courant plus vite que le vent… Même en volant, je n’aurai pas le temps, pas le temps de visiter toute l’immensité d’un si grand univers. Même en cent ans, je n’aurai pas le temps de tout faire… J’ouvre tout grand mon cœur. J’aime de tous mes yeux. C’est trop peu pour tant de cœurs et tant de fleurs… Des milliers de jours, c’est bien trop court, c’est bien trop court ».

Pendant qu’il passe le temps, voilà que surgit l’année liturgique C 2018-2019, des jours nouveaux puisque nous attendons le Christ, comme on attend une fête…, comme on attend une rencontre, celle de quelqu’un qu’on aime et dont on est aimé… Et déjà le Seigneur vient nous rendre plus proches de Dieu…

Et maintenant, permettez-moi de prier avec vous :

En ce temps de l’Avent, je t’attends Seigneur. Viens réveiller mon cœur alourdi, secouer ma torpeur spirituelle. Donne-moi d’écouter à nouveau les murmures de ton Esprit Saint qui en moi prie, veille, espère. Je t’attends depuis toujours, Seigneur, et toujours je t’attendrai, allant sans me lasser à ta rencontre. Tu ne m’aimes pas pour mes défauts, mais avec mes défauts, tel que je suis, sans déguisement. Ton amour, je le sais, peut transfigurer ma vie en lui donnant un sens nouveau. Je ne veux pas être parfait Seigneur, mais humain, heureux, épanoui, libre, m’efforçant de me convertir, de me renouveler inlassablement en toi. Je continue mon chemin Seigneur, tu en connais les courbes, les chutes, les temps forts. Tu sais quand je suis au plus bas ; tu sais le creux de mes vagues, de mes silences, de mes peurs… Je t’attends dans mon présent si ordinaire mais ouvert à des horizons infinis. Je me confie en ton amour insaisissable, mais combien sûr. J’attends d’entrer dans l’émerveillement de Noël, ta naissance, ma re-naissance.

A tous et à chacun, je souhaite que l’Esprit Saint souffle sur votre route vers Noël et, déjà, une pieuse et joyeuse attente du prince de la paix, l’Enfant de Bethleem !

Vital Nlandu, votre curé-doyenavent bougie

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