Message de Noël 2018 du curé-doyen |
Noël, ce n’est ni un jour, ni une saison… c’est un devenir !
Chers amis, en termes de tempo spirituel, chaque Noël est unique et exceptionnel. Notre foi étant une histoire, un chemin, chaque événement ou célébration liturgique qui vient et revient, est un sursaut de conscience, un éveil et une ouverture de notre cœur à l’inattendu, à la nouveauté, à l’inépuisable richesse de l’amour de Dieu pour nous.
Je me pâme d’émerveillement devant ce fabuleux mystère :
Dieu a planté sa tente parmi nous et en nous !
Demande-toi : pourquoi l’enfant de Noël est-t-il couché dans un berceau qui n’est même pas le sien (une mangeoire), avant d’être couché dans un tombeau qui ne sera pas non plus à lui (Mt 27, 57-61) ? C’est parce que son vrai « chez lui », c’est le mystérieux sanctuaire qu’il y a au fond de toi.
Sais-tu qu’il y a au plus intime de toi une Présence infinie, qui soupire et n’aspire qu’à être apprivoisée ? Dieu a choisi de naître chez toi, tel que tu es, avec tes aspirations les plus profondes, tes conflits intérieurs et les cris de révolte qui t’épuisent, tes frustrations, tes déceptions, ta recherche de sens et de rivage, ta profession de foi, la flamme fragile de ta relation avec lui, ta joie d’aimer et d’espérer … Il a choisi de naître chez toi pour que lui, l’Emmanuel, il soit-avec-toi pour t’accompagner sur la route de la vie. Il veut t’offrir le royal cadeau d’Espérance tant que ton avenir est en Lui, que ton histoire est sacrée.
Le cri du nouveau-né de Bethléem est celui d’une humanité nouvelle. Plus que naître, célébrer Noël aujourd’hui signifie RENAITRE pour ne jamais vieillir. Une petite séance de brainstorming donne ceci : R (recommencement) E (élan) N (nouveau) A (avancée) I (innovation) T (transformation) R (risque) E (espérance). Renaître à Noël, c’est ainsi changer de cap après une évaluation de sa vie spirituelle ; briser la croûte de son égoïsme pour ne pas se laisser emprisonner dans le cocon de sa personne et être capable d’un amour tout neuf ; c’est émerger humainement, intellectuellement, moralement, spirituellement pour devenir ce que l’on est réellement : un enfant de Dieu accompli. Renaître à Noël, c’est retrouver la nudité de sa naissance : vivre détaché du superflu et de la comédie des apparences, aller à la reconquête de sa liberté intérieure.
Et puisque Dieu s’offre à nous à travers un visage d’enfant fragile, sans pouvoir ni voix (in-fans), dépendant totalement des autres, faisons de Noël, non seulement une fête romantique des enfants, des familles, mais aussi une occasion sans nulle autre pareille d’aviver notre attention envers les personnes faibles et pauvres.
Je soutiens vivement les initiatives prophétiques des familles pour ceux qui sont moins favorisés et j’appuie les interventions caritatives d’associations d’entraide et de solidarité.
A tous et à chacun, je souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année !
Vital Nlandu, votre curé-doyen
A reblogué ceci sur Unité pastorale de Theux (Liège, BE).
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