La vie consacrée à Malmedy

Institut des Frères MaristesImage1.png

Soirée d’information de partage et de Prière. Le 2 février 2016

Présentation

Suite à un Synode, Jean Paul II a institué, en 1997, une Journée « Consacrée», fixée au 2 février de chaque année. Le Pape François a voulu toute une année célébrant la Vie Consacrée: celle-ci se termine ce 2 février 2016!

Pourquoi le 2 février? Parce que c’est la fête de la Présentation de Jésus: « Salut, Lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël». Jésus y est présenté et offert par ses parents, accueilli et reconnu par Syméon et Anne, figures de l’A.T., pour devenir Lumière et Salut de tous les hommes.

À la suite de Jésus et ‘saisis’ par Lui, les ‘Consacrés’ veulent aussi consacrer toute leur vie à la «manifestation de l’amour de Dieu dans le monde». Vivre la suite du Christ vaut pour tous, mais y consacrer toute sa vie pour témoigner qu’il n’y a qu’un absolu: ‘Dieu est Amour et que tous sont dignes d’être aimés’. Pour cela, les chemins sont multiples et variés: les diverses Communautés religieuses expriment des ‘touches’ particulières d’un même Mystère d’Amour.

Baptême:

Image2.pngNous te remercions, Seigneur, pour cette grâce du Baptême qui nous a, tous, plongés dans le Mystère de la Mort et la Résurrection de Jésus, nous donnant ainsi part à la Vie et à l’Amour de Dieu Père – Fils et Esprit.

Ce Baptême nous confère ainsi notre dignité commune: celle d’être enfants de Dieu et de pouvoir appeler Dieu comme Jésus, «-Père», par l’inspiration du St Esprit.

Cette dignité commune fait de chacun de nous des frères et des sœurs en Christ, et nous incite à nous aimer de plus en plus les uns les autres, et même nos ennemis, comme nous le demande Jésus.

Cette dignité du Baptême nous donne aussi une responsabilité: celle d’établir, là où nous vivons et à notre mesure, des étincelles du Règne de Dieu dans notre monde, Règne de Justice et de paix, Règne de Vie et de Vérité, de grâce et de sainteté, Règne d’Amour. Telle est la Mission que nous donne notre Baptême, et que nous pouvons vivre en laissant grandir au jour le jour cette lumière du Baptême.

Merci, Seigneur, pour la confiance que tu mets en chacun de nous. Continue à nous accompagner sur notre chemin, pour que nous puissions répondre à ton attente pour ce monde que tu aimes.

Vie religieuse un chemin chrétien parmi d’autres.

Le vœu de chasteté

On n’est pas religieux pour vivre les vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté. Ils sont des moyens pour vivre d’une manière particulière l’Évangile.

Ils sont souvent compris comme une contrainte douloureuse – ne pas avoir de biens propres, ne pas décider seul, ne pas pouvoir fonder une famille. Ils ne sont pas d’abord des interdits mais une relation particulière aux personnes et aux choses.

C’est un moyen de nous décentrer, de devenir de plus en plus disponible. C’est vouloir avant tout mettre le Christ au centre de notre existence. C’est-à-dire suivre le Christ chaste, pauvre et obéissant. Le Christ a été chaste non en étant célibataire mais par son attitude envers les personnes rencontrées dans une totale liberté.

La chasteté ne peut être du côté de la stérilité. Le Pape rappelait aux religieuses soyez « mères» au service de la vie et non des « filles». La chasteté est aussi au service de la vie par des paroles, des gestes, des actes.

Vivre jour après jour nos vœux développe le meilleur de nous-mêmes. Nous pouvons aller vers les autres en toute liberté, dans le respect de l’autre et ne pas en faire l’objet de notre désir. C’est un long apprentissage de la maîtrise de soi. C’est un long travail jamais terminé.

Autrement dit «être chaste» c’est aimer avec un cœur large.

Nous demandons chaque jour au Seigneur de vivre dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance.

 Le vœu de pauvreté

« tout, donne l’argent aux pauvres et suis-moi!» dit le Christ au jeune homme riche. La vie religieuse aime reprendre cette péricope pour y associer le vœu de pauvreté. Mais le vœu de pauvreté ce n’est pas la recherche d’une vie de misère. Il s’agit d’abord d’un renoncement à ce que l’on possède. Le vœu de pauvreté est un sacrifice mais c’est surtout une libération: quand il perdait ou cassait quelque chose, saint François de Sales avait l’habitude de dire: «! Encore une chose dont je n’aurai pas à me détacher au moment de la mort.»

Le vœu de pauvreté est un signe de l’engagement à la suite du Christ. Il nous fait participer à l’attitude filiale du Christ envers le Père et à sa condition de frère et serviteur parmi les hommes. Le vœu de pauvreté met en évidence le manque et nous fait reconnaître que nous sommes des créatures limitées. Cela nous fait sortir de la volonté de toute puissance. Dans le vœu de pauvreté ce qui préside, c’est la conduite intérieure qui guide nos choix concrets. C’est reconnaître que nous ne sommes pas notre propre origine ni notre propre devenir, c’est s’abandonner dans la confiance de la Providence vers la vie éternelle.

Concrètement, les vœux, et aussi le vœu de pauvreté se développe et s’acquière tout au long de la vie religieuse. Progressivement, on apprend à se détacher des choses pour se mettre à la suite du Christ et vivre en solidarité avec les pauvres. Matériellement, il ne nous manque rien, et de ce point de vue-là, il est facile de parler. Mais le détachement ne s’opère pas uniquement au niveau de l’argent et des possessions. Il s’agit avant tout de se dépouiller de toute forme de pouvoir et d’être simplement disponible pour le monde dans lequel nous sommes envoyés.

 Le vœu d’obéissance

Toute l’existence de Jésus a été communion à la volonté de son Père dont il se savait le Bien-aimé. Il répond à cet amour par une disponibilité totale à sa mission rédemptrice. Sa nourriture est de faire la volonté de Celui qui l’a envoyé. Il assume la condition de serviteur et apprend, en souffrant, le prix de l’obéissance. Ressuscité par Dieu, il est devenu cause de salut universel.

Jésus est pour nous l’exemple parfait que nous essayons de suivre. Mus par l’Esprit-Saint, nous cherchons en tout l’accomplissement de la volonté du Père, nous unissant ainsi au mystère pascal du Fils.

Par le conseil évangélique d’obéissance, assumé en esprit de foi et d’amour à la suite du Christ obéissant jusqu’à la mort, nous voulons faire d’abord la volonté de Dieu recherchée dans la prière, la consultation, la médiation de l’Église, notre famille religieuse avec les constitutions, les Chapitres et les Supérieurs et l’attention aux signes des temps. Nous mettons l’esprit de foi à la base de notre obéissance celle-ci nous rend disponibles pour la tâche que nous confie notre Institut.

L’obéissance en communauté demande à chacun de développer l’esprit de communion et la fidélité intérieure aux motions de l’Esprit-Saint.

Le discernement spirituel, le dialogue sincère et libre avec le Supérieur et entre nous sont des moyens importants pour correspondre aux vues du Père.

Le discernement dans l’Esprit-Saint exige esprit de foi, écoute de la Parole, fidélité au charisme de l’Institut, interprétation juste des signes des temps et renoncement à des intérêts de personnes ou de groupes.

La soumission au Père nous rend, comme le Christ, serviteurs de nos Frères. L’exercice de l’obéissance évangélique est l’expression de notre liberté et de notre disponibilité pour la mission de l’Église. Il nous rend forts dans notre faiblesse. Par-là, nous dénonçons la recherche et l’abus du pouvoir, ainsi que les idéologies qui violent les droits de la personne ou qui font un absolu de l’autonomie individuelle. Nous annonçons en même temps la Seigneurie de Jésus-Christ, le Serviteur obéissant en qui Dieu a réalisé son dessein de salut.

Vie communautaire

Dès le début de sa prédication, Jésus s’est adjoint des disciples « être avec lui et les envoyer prêcher» (Mc). Au tout début de l’Église, les gens reconnaissaient: «Voyez, comme ils s’aiment!», vivant, en cela le seul commandement de Jésus.

Mais cet Amour, Seigneur, tu nous demandes de le vivre jusqu’à l’amour des ennemis et au pardon inlassable. Tu nous demandes de le vivre au-delà des différences de caractères, de cultures, de nos personnalités si variées. Et tu nous demandes d’en faire une source d’enrichissement mutuel, une source de Vie.

Nous te rendons grâce pour le don de la vie communautaire qui nous soutient mutuellement dans notre fidélité et notre attachement à toi, par la prière commune et individuelle. Nous te rendons grâce pour le soutien que nous nous apportons mutuellement, parfois sans mot dire, par notre seule présence. Nous savons, Seigneur, que ‘là où 2 ou 3 sont réunis en ton Nom, tu es au milieu d’eux’. Nous savons, Seigneur, que c’est ta présence qui nous soude et nous permet de vivre ensemble, au-delà de toutes nos différences. Pour pouvoir mieux témoigner de la Bonne Nouvelle dans notre monde d’aujourd’hui, et manifester ainsi que ton Règne est déjà en marche. Mais en même temps, nous connaissons nos limites, et nous te demandons ton Esprit d’Unité.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Les instituts

Institut des sœurs de Saint-Joseph

Institut des Frères Maristes

Cet article a été publié dans Actualité, Conférences, Formation, Interviews, Reportages. Ajoutez ce permalien à vos favoris.