La Toussaint, témoignage d’amour et  fête de la vie

Chers amis, la Toussaint c’est la fête de tous les saints connus et anonymes, cette multitude d’hommes et de femmes, « les bénis du Père » (Mt 25, 33), qui ont vécu dans l’esprit des Béatitudes en essayant de se configurer au Christ. Autrement dit, ils ont mené une existence « sacramentelle », qui réalise au quotidien le style de vie de Jésus lui-même : pauvreté et pureté de cœur, douceur, miséricorde, paix, justice (Mt 5, 1-12). Dans la  joie de servir de leur mieux Dieu et leurs frères,  ils ont offert de la lumière aux autres  comme un brillant météore, en tentant de faire de cette terre un lieu fraternel, solidaire et humain.

abbé pierrePour l’Abbé Pierre, le saint, c’est le boulanger, le chauffeur de bus, le balayeur de rue, le médecin, le prêtre qui met sa bonne volonté à bien faire ce qu’il a à faire. En ce sens, la Toussaint est la fête de ce qui, en l’homme, jaillit en merveilleuse vie d’amour et d’oubli de soi.

CimetierePar tradition, il y en a qui, à la Toussaint, font une démarche lourde d’affection et d’espérance par une visite au cimetière, en déposant des fleurs sur les tombes de celles et de ceux qui ont compté pour eux. Les cimetières sont tellement habillés de couleurs qu’ils perdent même leur aspect austère…

Cela fait tout naturellement penser à la question de l’au-delà dont les hommes de toutes les cultures, de toutes les races et obédiences spirituelles  débattent depuis la nuit des temps. En effet, la question de la vie humaine étant grave, il est tout à fait  compréhensible que  celle de la mort, son antithèse, le soit tout autant dans la mesure où, à bien des égards, elle détermine le sens de notre pèlerinage sur la terre. Y a-t-il une vie après la mort ?

L’au-delà dont on parle, est-ce une réalité ou une pure et simple  invention de l’homme pour se consoler de son impuissance à vaincre l’inéluctabilité de la mort ?   Est-ce un joli conte juste pour l’aider à supporter la vie sur terre ? Tous, nous mourrons d’envie de savoir de quoi il en retourne ! Heureusement pour nous chrétiens, l’Evangile exorcise notre peur de la mort en nous éduquant à l’espérance de la vie éternelle. Dieu est pour nous, rien ne pourra nous séparer son Amour, même pas d’ailleurs  notre mort physique (Rom 8, 31-39) !  Pour ceux qui aiment en vérité et qui font confiance dans la Parole de Dieu, loin d’être un anéantissement ou une absurdité, leur mort, à l’instar de celle du Ressuscité,  est un passage : ils passent « sur l’autre rive », celle de la plénitude de vie, de lumière et d’amour.  Ils  sont  pour ainsi dire à Dieu, en Dieu et avec Dieu.

therese-lisieuxOui, chers amis, je crois fermement qu’il existe une autre vie dans l’insondable qui nous  dépasse, un autre monde gorgé de mystères et  d’inconnus, bien loin  de ce que nous pouvons imaginer. A sa mort, Sainte Thérèse de Lisieux disait : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ». C’est grâce à notre foi à  la communion des saints que nous allons commémorer, ce vendredi 2 novembre,  tous les fidèles défunts. Puisque nous sommes unis dans la même cordée de foi, d’espérance et d’amour, nous intercédons les uns pour les autres.

                                                               Abbé Vital Nlandu, votre curé-doyen

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