Les jeunes, je vous félicite pour votre choix d’orientation professionnelle, une filière où, comme Saint Joseph, le menuisier, vous allez toucher et travailler le bois, ce précieux matériau de la Terre et développer vos talents manuels au service des gens.
Sans être influencés par l’actualité (manifestations pour le climat), vous avez bien avant, choisi comme thème de cette année : « Le développement durable ».
Le développement durable ne signifie pas se priver du confort. Nous devons absolument nous développer, nous moderniser, mais en respectant la nature pour qu’elle existe sur le long terme … Vous êtes « la génération climat », car on n’a jamais vu des jeunes s’indigner et se révolter contre la destruction sauvage de la nature comme vous le faites. Et vous avez raison. En effet, la Terre n’appartient pas à nous adultes, nous l’empruntons à vous les jeunes … Les scientifiques font retentir la sonnette d’alarme : la planète est en péril ! Il faut absolument sauver ce que le pape François appelle « notre maison commune ». Et il n’y a pas de plan B. C’est une urgence. Au jour qu’il fait, protester, c’est bon, mais il vaut mieux agir, chacun à son niveau.
Pour le pape François, il convient de résoudre le problème dans sa globalité : à côté de la question de la perturbation du climat causée par la pollution au CO2, celle de l’épuisement des ressources naturelles et du débordement des déchets, il y a le scandale du fossé entre les riches et les pauvres dont il faut s’occuper. Il n’y a pas que l’environnement naturel qui se dégrade, mais aussi l’environnement humain (Laudato si’, n°55). C’est ici que le message de Carême nous rejoint : et si l’on était moins indifférent aux naufragés de la vie !
Les jeunes, dites-moi, quel est le sens de votre vie ? Ecoutez ce que Baden Powell disait à ses éclaireurs : « Essayez de laisser ce monde, quand vous le quitterez, un peu meilleur que vous ne l’avez trouvé en y entrant »
Vital Nlandu votre curé doyen