Une rentrée pastorale 2020-2021 pas comme les autres
Alors que la rentrée est un souffle qui porte à avancer, à projeter le regard vers l’avant, apparemment celle-ci ne démarre pas sur les chapeaux de roues. A entendre certains confrères curés, elle nous laisse plutôt dans une incertitude au demeurant fatigante : de quoi demain sera-t-il fait ? En effet, le satané coronavirus continue de balancer un grand coup de pied dans la fourmilière quotidienne. Il sème toujours l’épouvante : on craint une deuxième vague encore plus dévastatrice et une augmentation significative des fragilités : suppressions d’emplois, précarité accrue des plus pauvres, apprentissages scolaires interrompus… Ses flux et reflux laissent derrière eux blessures humaines et drames sociaux. On redoute ainsi que nos projets pastoraux et catéchétiques soient encore frappés de plein fouet… Des questions se posent : doit-on faire son deuil de la vie normale ? Sommes-nous condamnés à vivre masqués, autrement dit camouflés, déguisés, voilés avec des rencontres en distanciel ? Sociologiquement parlant, l’impérialisme sanitaire qui prévaut jugule les interactions sociales et fait dépérir l’être humain qui, pour vivre épanoui, a besoin, entre autres, du lait de tendresse déversé par l’étreinte affectueuse, le toucher physique.
Chers amis, il va falloir, en tout état de cause, parier sur l’imprévisible ainsi que le conseille Christian Bobin : « Ne rien prévoir, sinon prévoir l’imprévisible. Ne rien attendre, sinon l’inattendu « . Et Fréderic Boyer de renchérir : « Croire, c’est accepter l’inattendu« . C’est vrai que pour vivre, croire, s’émerveiller…, il faut se laisser surprendre par ce qui advient et survient, car il y a autre chose : la vie ne s’arrête pas à ce qu’on voit, à ce qu’on vit, à ce qu’on sait ou croit savoir. Quelque chose d’autre est toujours possible. Ce postulat fonde ma foi à l’impossible de toute vie, mon entrée en espérance.
De cette crise sanitaire, j’ai compris plus profondément que toute vie humaine est une parabole, un chemin spirituel où l’on retrouve les traces du Ressuscité au travers de tant de semences d’espérance. Les temps que nous vivons nous apprennent pour ainsi dire à nous adapter sans nous habituer ni nous résigner. A réaliser que si le plan A ne marche pas, il reste encore 25 lettres dans l’alphabet. A assumer notre vulnérabilité existentielle en cherchant sans en démordre à vivre heureux, sain et sauf. Et cela n’est possible qu’en nous ressoudant dans une dynamique d’initiatives tous azimuts. Il y a tellement de défis à relever : comment retrouver, dans la frénésie de nos engagements et responsabilités, la présence qui nous habite ? Comment être, avec audace et humilité, témoin d’Evangile dans un monde déchristianisé et sécularisé ? Comment, pour aller à la rencontre de ce qui vient, laisser partir ce qui s’en va, abandonner sans nostalgie ce qui n’est plus pastoralement parlant porteur et réconfortant ?…

Messe de rentrée pastorale 2019
Chaque matin, force nous est de faire ce choix : soit nous restons couchés dans notre lit pour poursuivre notre rêve ; soit nous nous levons pour le réaliser. « Jour après jour, un peu plus loin, un peu plus fort« , tel est le mot d’ordre de celui qui ne s’accommode pas de la réalité présente. Pour ce qui nous concerne, nous ne faisons pas aveu d’apathie et d’inertie ! Je remercie et félicite l’abbé Yves Tchoumoudi et les catéchistes qui viennent de réaliser ensemble un bel outil catéchétique pour les enfants de premières communions. Moi-même j’aurai un forum en septembre et un autre en octobre avec leurs parents. Nous célébrerons le dimanche 4 octobre prochain le sacrement de confirmation de nos 26 confirmands.
Nous avons le pied à l’étrier, vive la relance pastorale !
Vital Nlandu, votre curé-doyen
Merci de ce message réaliste,ouvert,porteur…oui serrons.nous les coudes dans l.inattendu…et osons nous exprimer,car un mal pire nous guette, le repli,l.inhumanite,la sécheresse du cœur ,de l.esprit,et de l.ame…ressourcons.nous avec d.autres outils à inventer sans cesse…merci d.etre la,Vital
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