Ce feu qui brûle dans mon coeur,

          Homélie de la pentecôte C : Ce feu qui brûle dans mon coeur,

                             moi je le sais, c’est l’Amour du Seigneur !                                                              

                         Lectures : Ac 2, 1-11; Ps 103; Rm 8, 8-17; Jn 14, 15-16. 23b-26

Chers amis, dans sa lettre apostolique « Tertio millennio adveniente », le pape Jean-Paul II souligne qu’il convient, dans l’Eglise, de s’appliquer à « la redécouverte de la présence et de l’action de l’Esprit Saint » (n°45). Nous nous employons à le faire. A la Pentecôte, écrit saint Luc dans la 1ère lecture, il y a eu un violent coup de vent, mais sans alerte météo. Et d’ailleurs, aucun appareil de photo, même le plus performant, n’aurait pu photographier l’Esprit Saint. C’est une réalité spirituelle. Cependant, les signes ont été au rendez-vous. Il y a eu manifestation de la puissance de l’amour de Dieu, qui s’est répandu dans les cœurs de disciples qui se sont mis alors, chacun dans sa propre langue mais compris par tous, à professer la même foi décomplexée et à proclamer les merveilles de Dieu. Emportés par l’Esprit Saint, la poignée de disciples emmurés dans la peur sont devenus des infatigables témoins, ambassadeurs du Ressuscité.

En effet, l’Esprit Saint est un feu, et lorsque tu joues avec le feu, tu n’en sors pas indemne. Quand l’Esprit Saint fait irruption dans ta vie, il la retourne comme une crêpe, la transforme en convertissant ton regard. C’est un feu qui consume le mal au fond des cœurs, en les embrasant de l’amour de Dieu.

Je ne vous laisse pas orphelins, je vais vous envoyer le défenseur. Le Paraklétos, Paraclet, dont parle Jésus dans l’Evangile se traduit par « avocat ». Ce mot a de nombreux autres synonymes : aide, assistant, soutien, consolateur, conseiller. Tout cela, l’Esprit Saint le fait. Quand nous perdons nos repères, quand le doute et les réticences nous font chanceler, quand la fatigue (épuisement, essoufflement, découragement) nous accable, quand la maladie nous afflige, quand notre conscience nous accuse (culpabilise), l’Esprit Saint vient nous donner la force et le courage d’avancer avec confiance et abandon; il ranime l’espérance. Poussés de l’intérieur par l’Esprit, nous nous adressons à Dieu comme à notre Père, Abba (2ème lecture) ! En ce moment, nous lions avec Lui une relation de tendresse et de confiance, et les angoisses paralysantes qui empoisonnent notre vie spirituelle disparaissent.

Chers amis, puisque nous sommes enfants de Dieu, nous sommes héritiers de l’avenir en Dieu, telle est notre espérance. Marchons dès lors dans la mouvance de l’Esprit du Ressuscité… Dois-je le rappeler en ce jour de Pentecôte : le baptême que nous avons reçu n’est pas un simple rite, c’est un baptême de feu ! Et si jamais ce feu couve sous la cendre, que le Souffle de Dieu la disperse pour que soit rallumé en nous le feu de son amour.                                                                                                                  

                                                                                                          Vital Nlandu, votre curé-doyen

Cet article a été publié dans Homélies, Le mot du curé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.