Le saint Nom de Jésus, Bon Pasteur, est invoqué en ce dimanche des vocations !

Homélie du 4ème dimanche de Pâques B :

                      Lectures : Ac 4, 8-12;  Ps 117; 1 Jn 3, 1-2; Jn 10, 11-18

Mes frères et mes sœurs, en ce dimanche des vocations, je voudrais m’attarder avec vous sur le saint Nom de Jésus, sur la vocation de chacun de nous en général et celle du prêtre en particulier.

En effet, dans la première lecture,  saint Pierre nous livre un secret, une recette spirituelle toute simple, mais combien  intense et efficace : apprendre à faire appel,  comme nous l’exhorte d’ailleurs saint Paul (1 Co 1, 2), à invoquer, à citer le Nom puissant de Jésus. Jésus, Yeshua, signifie, et c’est fort : Dieu sauve, Dieu protège, Dieu défend, Dieu préserve, Dieu guérit, Dieu pardonne !  Ce saint Nom annoncé à Marie et à Joseph par les anges (Lc 1, 31; Mt 1, 21), mentionné  30 fois dans le livre des Actes des apôtres, est source d’onction et de bénédiction. A lui seul, il opère des signes et des prodiges; c’est une prière d’autorité qui délivre et exorcise (Ac 3, 6.16; 4, 10; 5, 41). Ce Nom est en même temps un sacrement, car par Lui, avec Lui et en Lui  Jésus-Emmanuel, Dieu est avec nous… En ce qui me concerne,   il ne se passe pas un jour sans que je n’invoque, du fond de mon cœur,  le puissant  Nom de Jésus ! En réalité, apprendre à dire  seulement « Jésus » dans la profondeur de sa  foi, c’est déjà confesser que sa vie est dans les mains du Seigneur, que Jésus est son bon, beau berger!

Chers amis, c’est le dimanche des vocations aujourd’hui. Qu’elle soit laïque, presbytérale, de vie consacrée, toute vocation est un feu dévorant, l’aspiration élevée et incitante que l’on a   à se rendre utile aux autres, à offrir ses services, à donner sa vie au lieu de la garder exclusivement pour soi-même, c’est-à-dire de l’appauvrir. Et pour y parvrnir, il faut de la générosité,  du dévouement et  de la passion. Il va sans dire que tout ce que nous réalisons sur cette terre n’a de sens et de soupçon d’éternité que si nous le faisons  par amour. La vocation chrétienne en général est un appel à traverser les eaux tantôt agitées, tantôt apaisées de la vie avec le Christ, qui nous indique le rivage de la liberté et du vrai bonheur… Alors, si tant est que chacun doit jouer sa partition,  dis-moi  : quelle est ta mission sur cette terre ; à quelle vocation le Seigneur t’appelle-il et comment y réponds-tu ?…

A l’instar de Jésus le bon pasteur, le prêtre, berger de sa communauté, est invité, quant à lui,  à exhaler, à dégager l’odeur du troupeau. S’adressant aux prêtres, le Jeudi Saint 2013, le pape François leur disait : « Soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de vos brebis« , c’est-à-dire proches des gens dans leur vie quotidienne, en les accompagnant dans leurs peines, leurs joies, leurs peurs et leur espérance. Le berger respecte le rythme de marche de chaque brebis. Il aide celles qui tombent à se relever; il prend sur ses épaules  celles qui sont fatiguées ou découragées. Et où se positionne-t-il ?  Il est devant parce qu’il est guide, éclaireur des consciences. Au milieu : parce qu’il est appelé à se mêler au troupeau, à partager ce qu’il vit par une proximité bienveillante et miséricordieuse. La beauté de son regard rempli d’amour et d’empathie apaise et rassure. De temps en temps, il est derrière pour se laisser guider à son tour par le troupeau. Comme le dit le pape François, le troupeau possède lui-même un flair approprié et juste, un odorat pour trouver de nouveaux chemins (cf. EG, N° 31). En fait, il s’agit d’un rendez-vous du donner et du recevoir : nous les prêtres, nous donnons aux fidèles, mais eux aussi nous apprennent beaucoup ; ils nous enrichissent par l’édifiant  témoignage de leur foi, de leur charité et de leur espérance.

« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas dans cet enclos« . Ces brebis étrangères sont aussi promises à entrer dans l’enclos de l’Alliance avec Dieu. Cela doit bien interroger notre préoccupation pastorale à tous d’aller en périphérie selon l’expression du même pape argentin, d’aller chercher tous les enfants de Dieu bien au-delà des murs de nos communautés chrétiennes parfois trop frileuses, introverties, sans rayonnement ni ouverture !     

Que le Ressuscité, le Vivant, source même de la vie divine, continue, en ce temps pascal, d’inoculer notre cœur de la grâce de croire, d’aimer et d’espérer.

                                                                                  Vital Nlandu, votre curé-doyen

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