Des icônes de la supplication persévérante dans le nouveau testament

Toi qui viens pour tout sauver, comme dit si bien dit le chant avec lequel nous avons commencé notre parcours…Toute la supplication des hommes que nous voyons dans les évangiles s’orienter et se concentrer vers Jésus…

Si nous nous sommes arrêtés à quelques icônes de la supplication persévérante dans l’Ancien Testament, pour ce qui est du Nouveau Testament, viennent spontanément à l’esprit des figures ardentes de la prière persévérante, ou d’une prière insistante qui si même elle ne prend que le temps de quelques instants, concentre en elle toute l’énergie de la supplication persévérante… Comme une déflagration nucléaire! …La femme souffrant de pertes de sang, la Syrophénicienne, Bartimée…

La femme souffrant de pertes de sang se trouve dans une situation désespérée et, de plus, en la rendant impure son mal, la marginalise totalement, lui interdit tout contact physique avec quiconque… Dans sa foi cependant, elle vient par derrière Jésus et va pousser l’audace jusqu’à toucher son manteau… Et la voilà instantanément guérie ! Surtout, dans le face-à-face auquel l’accule Jésus, la voilà sauvée: rétablie en profondeur dans sa dignité, qui l’ouvre à la relation retrouvée avec Dieu et ses frères humains… « Ma fille, ta foi t’a sauvée; va en paix et sois guérie de ton infirmité. » (Mc 5, 34)…

Quel aplomb chez la Syrophénicienne, une étrangère, et même une ennemie ! Le simple fait d’être une femme aurait déjà dû lui interdire d’aborder ce rabbi juif qu’est Jésus ! Le comble, c’est qu’au refus brutal de Jésus lui disant qu’il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de te jeter aux petits chiens, elle va jusqu’à répliquer hardiment : « Oui, Seigneur! et les petits chiens sous la table mangent les miettes des enfants! » ! Et Jésus de lui dire: « A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. » ((Mc 7, 27-29)…

Et Bartimée… Ce Bartimée tellement touchant!… Je m’arrêterai à cette belle figure un peu plus longuement.

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