Toi qui viens pour tout sauver

Toute la supplication des hommes que nous voyons dans les évangiles s’orienter et se concentrer vers Jésus… Toi qui viens pour tout sauver, comme dit si bien dit le chant avec lequel nous avons commencé notre parcours… J’aime ici reprendre la finale de notre première méditation que j’avais intitulée Arrêtons donc ce carrousel de Jetés! (43/12) :

« Toi qui viens pour tout sauver »… Sauver, il ne le peut que si nous arrêtons le carrousel de nos fêtes et de nos fuites…

« Toi qui viens pour tout sauver »… Sauver, il ne le peut que si nous le laissons entrer chez nous, là où ça fait mal, là où ça fait peur, là où ça fait honte… Lui donner les clefs de toutes les pièces de la maison: surtout la clef des combles où tant d’amers souvenirs ont été remisés, comme ces bouquets de plantes séchées qu’on accroche à une poutre… mais surtout aussi la clef des caves où tant de provisions d’angoisse sont conservées dans des jarres que nous nous épuisons à garder fermées. Arrêtons donc ce carrousel de fêtes dont le bruit étouffe l’appel de Celui qui veut entrer: « Voici je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix…» (Ap. 3, 20).

Laissons-le entrer. Laissons-lui mettre nos plaies à nu… Toutes! Reconnaissons-le enfin, après longtemps peut-être, comme le seul qui puisse apporter le salut… Le salut non seulement pour les grandes, mais aussi pour les petites choses, car rien du vécu de l’homme n’est négligeable à ses yeux… Rien!… « Toi qui viens pour tout sauver »…

Le salut non seulement pour les grandes, mais aussi pour les petites choses, car rien du vécu de l’homme n’est négligeable à ses yeux… Rien!… Toi qui viens pour tout sauver…

Me viennent à l’esprit nos prières universelles qui trouvent ici leur justification… Me viennent aussi à l’esprit tous ces ex-voto qui tapissent les murs des lieux de pèlerinage… Me viennent encore à l’esprit les messes pour les intentions et circonstances diverses, dans le Missel Romain… Toi qui viens pour tout sauver…

 

Tu contemples l’icône du Sauveur,

et tu vois qu’il te regarde

avec des yeux pleins de Lumière.

Ce regard est l’image du regard

qu’il fixe réellement sur toi,

de ses yeux plus brillants que le soleil,

Lui qui voit chacune de tes pensées,

entend les angoisses et les confins de ton cœur.

Crois donc que le Seigneur veille sur toi,

continuellement,

qu’il voit chacun de nous,

avec ses pensées, ses peines, ses désirs,

en toute circonstance…

Prie devant l’icône du Sauveur comme si tu te trouvais devant lui. (Jean de Cronstadt)

Cet article a été publié dans Le mot du curé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.