Ce dimanche 25 juillet est décrété Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

Homélie du 17ème dimanche B :

Lectures : 2 R 4, 42-44; Ps 144; Ep 4, 1-6; Jn 6, 1-15 Ce dimanche 25 juillet est décrété, à l’initiative du pape François, Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

Chers amis, dans l’absolu, la famille est un don par excellence de Dieu, car si on choisit ses amis, les membres de notre famille nous sont tout naturellement imposés. Comme l’exhorte saint Paul : que tous, en l’occurrence les familles, aient soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix (2ème lecture).  Aujourd’hui, nous prions pour nos grands-parents vivants ou décédés, nous honorons leur mémoire et leur disons, dans un geste de filiale reconnaissance et de profonde affection dans le Seigneur : merci !  La plupart ont été et sont encore une source où nous étanchons notre soif : y cracher serait un manque de respect et de gratitude !

Témoignages de 2 grands-parents :

  • « Nous agissons différemment avec nos petits-enfants que nous ne l’avons fait pour nos propres enfants, parce que nous n’en avons plus la responsabilité directe. Il ne faut pas inverser les rôles : la préséance de l’éducation des enfants revient aux parents. Comme grands-parents, notre mission est d’accompagner nos petits-enfants par notre tendresse, notre écoute bienveillante. Nous arrondissons les angles, nous prenons le temps de discuter, de jouer avec eux – par rapport aux parents surbookés, parfois trop sévères, exigeants et énervés. Il naît alors une complicité naturelle, la confiance-confidence, l’apaisement… Tout l’amour que nous avons pour nos petits-enfants manifeste par ricochet l’amour que nous avons pour nos enfants. On voit qu’il y a un circuit d’où coule l’amour familial ! » (Christiane Bierens, ancienne institutrice)
  • « On est tellement heureux de les avoir, de les voir grandir !  » (diacre Hubert Valkeners)

Comme les vitamines, les grands-parents sont nécessaires à la croissance d’un enfant. Cesont des piliers sur lesquels on peut s’appuyer.  Certes, un grand parent n’est pas un autre.  Ici je fais allusion à la majorité que je connais, qui peuvent même être cités comme témoins. Ils sont vitamines de croissance au regard de ce qu’ils apportent : accueil, sollicitude, soins et prévenances, aide à l’éducation, baby-sitting, sécurité affective, patience, disponibilité, valorisation, encouragements, conseils, petits coups de pouce financier … Sans oublier la simplicité de vie qui est la leur : au point où ils sont parvenus, on devient raisonnable, acquiert du bon sens et de la modération ; on relativise en retournant aux choses essentielles … Ces vitamines, c’est aussi ce qu’ils transmettent : leur expérience et leur expertise. Ce sont des gens qui ont vu et vécu ! Ne dit-on pas que le plus jeune va vite mais l’ancien connaît le chemin ? Selon un proverbe Africain, un vieillard qui meurt, est une bibliothèque qui brûle, un disque dur qui claque ! Aussi ce conseil de Jean de la Fontaine : « Gardez-vous de vendre l’héritage que vous ont laissé vos parents. Un trésor est caché dedans » Les grands parents transmettent leur savoir-faire, par exemple les recettes traditionnelles de cuisine, les souvenirs de la guerre, les grands événements locaux et familiaux …  

Par leur rôle de transmission, ils sont éclaireurs de vie, et du point de vue spirituel, vrais passeurs de la foi chrétienne. C’est eux qui font encore des pèlerinages, des retraites, des prières d’adoration, de rosaire …  Il n’est pas rare d’entendre des jeunes gens qui se marient ou font baptiser leurs enfants alléguer comme entre autres motivations : « Je ne veux pas décevoir mes grands-parents, c’est pour leur faire plaisir …« . Ils nous rappellent également la dimension généalogique qui consolide nos sentiments d’appartenance et d’enracinement dans la continuité d’une famille. La vulnérabilité de leur grand âge (usure de l’organisme, perte d’autonomie) nous renvoie à la fragilité inhérente à notre nature humaine. Quand je parle du mystère de la mort aux jeunes, ils évoquent régulièrement la mort de leurs grands-parents. C’est le signe que ces derniers laissent des traces indélébiles dans leur cœur. Oui, celui qui a planté un arbre avant de mourir,  n’a pas vécu inutilement !

Modèles d’abnégation et de générosité, que Dieu bénisse nos grands-parents et que la Vierge-Marie les protège.

                                                                                               Vital Nlandu, votre curé-doyen

Cet article a été publié dans Actualité, Le mot du curé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.