Journée mondiale de prière pour les vocations

Homélie du 4ème dimanche de Pâques C :

 Dimanche du Bon Berger (Jean 10, 27-30).

Chers amis, nous célébrons ce week-end, le dimanche des vocations. Qu’elle soit laïque, presbytérale, de vie consacrée ou dans le mariage, toute vocation est un feu dévorant, l’aspirationque l’on a tout au fond de son cœur de se rendre utile aux autres. En effet, il faut aimer ce que l’on fait et avoir de la passion pour arriver y arriver. Tout ce que nous réalisons sur cette terre n’a de sens et de soupçon d’éternité, que si nous le faisons par amour. La vocation chrétienne en général est un appel à se donner, comme Jésus, entièrement pour les autres … Alors dis-moi : à quoi Dieu t’appelle-il aujourd’hui et comment y réponds-tu ?

Commençons par reconnaître que chaque individu, étant donné qu’il est unique par son histoire, son parcours, son patrimoine génétique, par le profil de sa personnalité, son élan spirituel, par ses charismes et talents, toute personne a sa vocation propre. Il revient ainsi à chacun de s’ajuster à lui-même et à la volonté de Dieu pour lui. On ne doit pas se mentir, il faut être soi en vérité, trouver sa voie, le fil rouge de son existence. Et c’est au travers de ces diverses vocations particulières que le peuple de Dieu choisit, chacun en ce qui le concerne, de servir l’Eglise et l’Humanité.

Tout compte fait, comment Dieu te parle-t-il ? Par la voix de ta conscience, la voix des autres, par tes talents et ressources, dans la méditation de la Parole, dans le silence, la prière, l’émerveillement, la gratitude, grâce à l’intelligence des signes du temps et la meilleure connaissance de toi-même. Par tous ces canaux, Dieu te révèle petit à petit la mission à laquelle il te destine : « Seigneur » s’écrie saint Paul sur le chemin de Damas, le jour de sa conversion, « Que dois-je faire ?  » (Ac 22, 10).

Si le Christ nous décline son identité : « Je suis le Bon Pasteur, le Vrai Berger », c’est pour nous faire raisonner, mais surtout faire résonner en nous le mystère de l’amour de Dieu, nous aider à comprendre un tant soit peu comment il nous aime. Personnellement, je suis impressionné par la tendresse de ce Bon Berger, sa complicité avec ses brebis, sa capacité non seulement à les connaître par cœur (connaître dans la Bible signifie engager une relation mutuelle affectueuse, aimer intimement), mais aussi à les reconnaître (il distingue la voix de chacune et l’appelle par son nom). En disant qu’il est un berger sans nul autre pareil, le Berger sûr, il se rapporte à l’amour qu’il a pour le croyant. Avec lui, la brebis ne risque pas de se fourvoyer dans des voies sans issue, les ravins de la mort. Il soigne la brebis blessée, fortifie celle qui faiblit.

A l’époque de Jésus, le peuple d’Israël était majoritairement rural et pastoral… Il y a beaucoup de fermiers, de pasteurs en Israël. Voici le quotidien de la vie d’un berger : dès l’aube, il cherche de verts pâturages et les points d’eau pour la vie des brebis ; les protège des voleurs ou des animaux prédateurs (comme le loup) et, le soir, les ramène dans l’enclos… Si jamais une brebis manque à l’appel, même s’il est fatigué, il va à sa recherche. Quand il a retrouvé la brebis perdue, il la charge sur ses épaules.

Alors, comme Jésus qui prend sur ses épaule la brebis qui n’arrive plus à marcher, tu es invitéà porter à ton tour, celles et ceux qui passent des moments difficiles. A l’école de Jésus, nous sommes tous appelés à être des bons pasteurs les uns pour les autres.

                                                                                    Vital Nlandu, votre curé-doyen

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