Le vagabond

Le vagabond s’en est allé

 Les hommes l’ont tué

II vivait comme l’oiseau

Mangeant l’air et le soleil

Nulle maison ne l’abritait

La pierre était son oreiller

 Sa famille était perdue

II appelait les pauvres, frères

Chantait à tout venant

L’approche de son royaume

A la veuve dans la peine

Son enfant il ramenait

II semait dans l’assassin

Des graines d’innocence

Au village, les malades

L’accueillaient en farandole

Mais un jour, un de ses frères

A vendu le vagabond

Ils l’ont déshabillé

Et fixé… haut sur une croix… le vagabond

 Le vagabond s’en est allé

Les hommes l’ont tué… (1972)

• Henri Bastin

Cet article a été publié dans Le mot du curé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.