Ils arrivent à Jéricho. Et comme il sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule considérable, le fils de Timée (Bartimée), un mendiant aveugle, était assis au bord du chemin…
– Bartimée… Seul l’évangéliste Marc mentionne le nom. Bartimée (le fils de Timée) est quelqu’un de connu, quelqu’un de très concret, en chair et en os… Nous ne sommes pas dans la légende. N’est-ce pas comme si, à l’époque où l’évangéliste rédige son texte, le cri de l’aveugle sonnait encore aux oreilles de ceux qui avaient été témoins de l’événement ?… Dans notre méditation de l’évangile, il faut se laisser toucher par le concret des noms, des visages, des paroles et des gestes… Il importe de toujours laisser l’évangile se rendre vivant, présent pour nous !
– Bartimée, un mendiant aveugle … Dans la symbolique biblique, l’aveugle est « l’icône » même de la « pauvreté », de l’homme laissé à ses seules forces… Assurément, nous sommes renvoyés à ces moments de notre vie où nous retrouvons sans plus aucun secours humain. Sans recours, « on ne sait plus à quel saint se vouer »… Proche est l’angoisse, point de secours ! (Ps. 2, 12)… D’où le secours me viendra-t-il ? (Ps. 120, 1 – Lect.)
– était assis au bord du chemin… Peut-il en, être autrement, dès lors qu’il est mendiant ? Il est sur le côté, marginalisé, exclu… A de jeunes footballeurs, je dirais que Bartimée est « sur la touche »… Quelle épreuve lorsque de la sorte on se retrouve « sur le côté », ou « mis de côté ». Bien des circonstances peuvent nous amener à cela !
Mais surtout, Bartimée ne nous apparaît-il pas comme un mort-vivant ?… Il va nous visiter pour éclairer ceux qui sont assis dans la ténèbre et ombre de mort (Lc 1, 79 – tr. Sr Jeanne d’Arc)… (cf. Ac 3, 10 ; 14, 8)