
Chers amis, le mot «synode» vient du grec syn-hodos, qui se traduit «route ensemble » ou « voyage en compagnie ». Fondamentalement, la synodalité signifie avancer, marcher ensemble comme peuple de Dieu en pèlerinage au milieu du monde. En octobre 2023, s’ouvrira à Rome un synode sur ce thème : « Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission ». Le pape François invite les chrétiens à une conversion synodale : c’est la voie royale, dans un monde en pleine mutation, vers l’Eglise d’à-venir où la voix de chacun de ses membres est entendue et sa collaboration attendue.
Ce qui motive le pape argentin à promotionner l’esprit synodal dans l’Eglise, c’est sans doute le diagnostic d’une Eglise qui est par-ci par-là déconnectée de la réalité, élitiste, cléricale (autoritarisme tant des prêtres que des laïcs – « la baronnie »), sclérosée et hiérarchique. Quoiqu’il convient de nuancer : ayant eu la chance d’avoir exercé mon ministère sacerdotal dans d’autres diocèses et autres continents, je puis affirmer que l’Eglise occidentale, en l’occurrence, le diocèse de Liège est déjà un terreau synodal. J’évoque à peine la dynamique du projet diocésain « chantier-paroisse » qui distille la culture du travail en équipe en incitant et en accompagnant la création des équipes pastorales, des équipes relais, des conseils d’unités pastorales (CUP) …
Méthodiquement parlant, le synode se déroule en 3 phases : la phase de la consultation locale, diocésaine qui est actuellement en cours. En hiver prochain, la phase continentale (synthèses de chaque continent) et en octobre 2023, les évêques et le pape tireront, en dernière instance, les conclusions de ce processus synodal. Dans l’élan d’une vision partagée, ils prendront les décisions appropriées pour une Eglise inclusive où se vit le témoignage d’une communion bienveillante et où chacun.e prend, en termes de co-responsabilité et avec les charismes qui sont les siens, sa part dans l’expansion ou plutôt dans la présence du Royaume de Dieu dans le monde (humanité réconciliée où règnent la paix, la justice, le pardon et l’amour) …
Depuis le mois d’octobre dernier, les églises locales sont entrées en processus d’écoute et de discernement. Je me permets de condenser en ces termes la question majeure qui nous est posée et à laquelle nous sommes tous appelés à répondre en groupe de partage ou individuellement : « A partir de ce que vous lisez, entendez sinon vivez, comment percevez-vous, ces temps-ci, tout ce qui se vit dans l’église près de chez vous ? Quel rêve portez-vous pour cette église et, comment, dès lors, espérez-vous le voir se réaliser ? » … Il ne s’agit pas de brocarder qui que ce soit, mais d’entrer en dialogue constructif.
Dans cette optique, au-delà du but initial de préparer un synode, c’est toute une manière, une méthode, un style de vie à acquérir pour l’harmonie et la paix dans les couples, en famille, en milieu de travail, en unité pastorale : l’art du compromis. En effet, on n’a jamais raison tout seul. La vérité n’est pas l’apanage de la pensée unique, elle est par essence partage, ajustement, consensus. L’erreur fondamentale consiste à s’approprier le monopole de la vérité. Ghandi l’a si bien compris lorsqu’il déclare être méfiant à l’égard de lui-même : « Je suis avant tout un homme de compromis car je ne suis jamais certain d’avoir raison ». La vérité fédératrice, née des forces divergentes, est à coup sûr un enrichissement réciproque.
Vital Nlandu votre doyen
De : Françoise Bonnetin Envoyé : lundi 14 février 2022 17:50 À : info@paysdesaintremacle.be Objet : RE : Pour une Eglise synodale
Je rêve d’une église où l’on sente les gens heureux de se retrouver que ce soit une fête le dimanche ! que l’on puisse rayonner de l’amour de Dieu et donner ainsi envie à d’autres de nous rejoindre. Je rêve aussi d’une église où les solidarités soient bien présentes, avec nos proches mais aussi avec les « étrangers » de n’importe quelle confession ils soient, de dialogue.
Françoise Bonnetin
Paroisse de Francorchamps
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